jeudi 23 février 2012

Grand amour et désamour !

La France et l'Allemagne, un couple en perte de vitesse au début de l'ère de Sarzoky I, semble avoir retrouvé un second souffle, parce que parfois les crises conjugales ou économiques, ça aide à resouder les liens. 


Entre les publicités en allemand, wir leben Autos, les rencontres hebdomadaires du couple Merkosy et les louanges incessantes du président candidat sur les vertus du modèle allemand, on pourrait se croire en passe de revenir à l'âge d'or où la langue allemande faisait jeu égal avec l'indispensable anglais.


Que neni ! Le grand amour, c'est pour la frime, pour la photo, pour la campagne !


Car en réalité, si les relations se devaient d'être durablement  renforcées, l'apprentissage de l'allemand, serait nécessairement impacté.


Or, le seul impact qu'il subit est celui des restrictions budgétaires, qui  l'entraînent cette année encore un peu plus loin dans les profondeurs :


- les groupes ne sont plus viables en dessous de 18 élèves


- les élèves de 6ème feront allemand s'ils ont eu un enseignement à l'école primaire, pour assurer une cohérence et une continuité des apprentissages entre l'école et le collège. Comme peu de professeurs des écoles maîtrisent l'allemand et que les intervenants extérieurs ne peuvent plus intervenir, les élèves feront donc tous anglais.


- les classes bilangues anglais - allemand effectives depuis plus d'une quinzaine d'année se revoient affublées du doux qualificatif d'expérimental ( en ces temps de crise, expérimental = destiné à disparaître)


- l'option bilangue se retrouve également désormais, dans les répartition horaires, non plus prévue dans un horaire d'anglais ou d'allemand, mais dans une enveloppe fourre-tout avec ses amis de galère le latin, le grec, les options professionnelles ou les dédoublements des matières scientifiques, enveloppe à l'horaire bien évidement insuffisant pour assurer toutes les options et qui oblige à faire le choix de sacrifier sur l'autel de la rentabilité budgétaire un des galériens.


Bref, rien de bien réjouissant à quelques mois du 50ème anniversaire du traité d'amitié franco-allemand, et sûrement pas de quoi se gargariser de jolies formules clinquantes comme le suggère en toute bonne foi l'OFAJ en proposant un concours de slogans pour le futur jubilé.